NOTRE CONVICTION

                     

E





L'Europe du possible


Partir du réel.



Treize Etats membres n'ont pas attendu la fin du discours du Président français, à Strasbourg, le 9 Mai , pour rejeter toute tentative de « revoir » les traités européens.


Pourtant les treize Etats, les plus exposés à la menace russe, ont besoin de la cohérence et de la toute puissance de l'Union, pour établir cette logique de rapports de force. que la nouvelle donne géopolitique impose.


Caduque, la volonté de doter l'Europe d'une « boussole stratégique », d'une « vision commune » sans la « généralisation des votes à la majorité qualifiée », et surtout l'essor d'un dispositif qui permet à une « avant garde  d'Etats», de montrer la voie, sans être entravés par les autres.


En réalité, de nouveaux traités n'empêcheront pas la dissidence du Hongrois ORBAN, par exemple, la «  désobéissance aux règles européenne, revendiquée les insoumis, voir le « bouclier » évoqué par MICHEL BARNIER ... et surtout les arrêts du tribunal institutionnel allemand de Karlustre.


A l'opposé, la « compétence exclusive » de l'Administration, abusivement exercée, nuit gravement à toute émancipation des 27 : L'Europe est perçue sous l'angle d'une contrainte extérieure, d'un ditkat . Et cela doit changer.


Mais les ajustements aux traités, voulus par E.MACRON, font déjà partie du Traité de Lisbonne, sous la forme des « coopérations renforcées », d'une part ... et du dispositif fondamental de « codécision » qui induit  un droit partagé, d'initiatives , de jugement  et d'audace.


Il n'est pas raisonnable de penser qu'un traité spécifique soit nécessaire pour faire respecter l'équilibre des pouvoirs entre les trois institutions, libérer les énergies et faire vivre la démocratie européenne. Nous pourrons parler, alors, de rêve européen.







La Voie fédérale

Une loi organique pour changer l'Europe !



Le fédéralisme permet de rapprocher durablement les peuples en respectant leurs diversités.

Les États qui adhérent à cette fédération partagent une fraction de leur souveraineté , mais sans s'en dessaisir :Une condition première pour réussir et obtenir le consentement général.

L'abandon de souveraineté au profit des institutions européennes doit s'accompagner d'un transfert d'une partie des instances nationales concernées, au niveau communautaire.

La somme des intérêts exprimés majoritairement, dans le cadre institutionnel, « fait une politique », qu'une alliance de type international rendrait vaine.

Le Parlement de Strasbourg, qui n'est qu'une addition de représentants nationaux, est l'exemple et la démonstration vivante que l'intérêt communautaire, dans cette enceinte, reste toujours prépondérant.

La politique démocratique est désordonnée et divise. Elles est truffée de compromis et se concilie difficilement avec l'idéal d'unité : La recherche d'unité et de démocratie ne peut être obtenue que par la règle, contraignante, qui consiste à prendre à la majorité qualifiée toute décision d’intérêt communautaire. ( y compris, le budget et la politique de la B.C.E.)

La majorité qualifiée impose des majorités larges, plus conformes à l’intérêt général.

C'est dans cet esprit que, sans modifier le Traité de Lisbonne, et avec une simple loi organique le Conseil doit se transformer en gouvernement de l'Union, avec des pratiques différentes :



L'approbation par le Conseil des Ministres de toutes les propositions et directives de la Commission ( avant ratification par le Parlement européen )

La désignation d'un Président unique de la Commission et du Conseil ( après un vote de confiance du Parlement )

La désignation des Commissaires par le Parlement, et son recrutement parmi les députés ... à la majorité qualifiée ...

pour un destin démocratique partagé.





........Le gouvernement de l’Eurogroupe  ?

.L'Europe. à deux vitesses est incontournable : L'euro reste le critère de séparation entre les deux catégories d’États membres.

La panoplie d'instruments institutionnels, dont l'U.E. dispose, permet d'atteindre les objectifs recherchés, sans défaire le Traité de Lisbonne et sans procéder à un nouveau traité.

Une coopération renforcée « structurelle » est le cadre idéal de l'eurogroupe :

Les décisions normales sont prises par les membres du Conseil restreint de l'eurogroupe, à la majorité qualifiée

Les membres non adhérents à l'euro, participent aux délibérations du Conseil, sans intervenir dans la votation, sauf par une abstention consensuelle et pérenne.

Le Parlement, dans le cadre de la codécision, procède aux mêmes dispositions et procédures que le Conseil vis à vis de l’Eurogroupe

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............................. «  Lorsque les intérêts essentiels sont en jeu, une majorité d’États ne peut contraindre une minorité, mais cette minorité ne saurait empêcher la majorité d'aller de l'avant » ................................................... Robert TOULEMON



 

....................... Le moteur de l'Europe : mode d'emploi.



. ..Rapprocher les politiques des européens dans le cadre institutionnel est la première mission de l'Union.

. ..C'est dans ce cadre que le couple franco-allemand, que l'on considère comme le « moteur de l'Europe » doit rester une plus-value pour tous les européens.

. ..Ce serait l'inverse si les Allemands et les Français, dans leur relation privilégiée, laissent à l'écart les autres chefs d'État, sans y associer, dans leurs projets, l'ensemble du « Conseil », pour une « coopération renforcée » potentielle.

... C'est une condition du savoir vivre communautaire d'une Union qui est une dynamique à vingt sept.


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.....Miko Baj DOWGIELEWICZ Secretaire d'Etat aux Affaires européennes de Pologne  : «  L'Europe c'est beaucoup plus que la France et l'Allemagne » 



..........................EUROPE : Vers une japonisation ? Jean-Marie Colombani Lire ......: TRIBUNES

...............................................................................................Slate.fr




................................Solutions européennes...



........... Chaque État de l'Union défend sa souveraineté: Une histoire riche de deux mille ans que les Institutions européennes ont le devoir de préserver.


.......... L'idée de supranationalité n'est pas inscrite dans le projet européen ; L'intégration, comme postulat, nuit à la vitalité de l'ensemble ; Ce sont nos différences qui s'exportent dans un Monde qui se globalise ; S'en remettre à une nébuleuse, la Commission, entraîne des réactions identitaires.


.......... Une organisation trop rationnelle et le juridisme ambiant pèsent sur la créativité, briguent les énergies . La concentration du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif dans ce qui s'apparente à une oligarchie, à Bruxelles, rend incompréhensible les Institutions .


.......... En réalité, les deux sources de légitimité démocratique ne sont pas garanties : celle des peuples et celle des gouvernements: «  Pourquoi , dès lors, ne pas rendre la commission politiquement responsable devant le Conseil, comme elle l'est devant le parlement ». (1)


......... «  Pourquoi ne pas fusionner, dans le même temps deux institutions que rien, en définitive, ne sépare : le Conseil européen et le Conseil des Ministres » ... pour devenir un exécutif qui s'affiche. (1)


.......... Le Parlement, par ailleurs, serait bien inspiré de résider en permanence à Strasbourg, à l'abri des lobbies, pour exercer, en toute indépendance, son rôle législatif.


...................................................................... ... afin que l'Europe soit une authentique république.



................................................................................................................(1) Pascal LAMY Mai 2014

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...U.E : Sortir des faux-semblants et des demi-mesures.

.....Comment aujourd'hui donner au peuple européen la capacité de « manipuler l'histoire » ? En tirant les conclusions de la nouvelle réalité du monde et en comprenant que la désoccidentalisation du monde est une opportunité pour l'Europe et pour la construction de son identifié. Pour deux raisons essentielles :

.....D'abord pendant longtemps, les Européens ont été incapables de se penser comme une entité au sein du monde tout simplement parce qu'ils pensaient être le monde , non pas physiquement bien sûr mais moralement : L’Europe pensait l'universalité du monde, l'Europe possédait la maîtrise technique universelle, l'Europe guidait l'humanité par les progrès qu'elle parvenait à faire faire à l'esprit humain .

.....Avec la désoccidentalisation du monde, le monde n'est plus pensé et organisé par l'Europe. Et l'Europe n'a plus le choix : elle doit exister-et donc se penser comme une totalité-ou disparaître de l'avant-scène internationale. On pourra objecter qu'il y a bien longtemps que l'Europe ne domine plus le monde depuis au moins 1945 précisément, mais la domination européenne a été remplacée par une domination américaine, les États-Unis étant d'une certaine manière, l'enfant qui a réussi de l'Europe.

.....Alors, il faut créer un sentiment d'appartenance, grâce à la reconnaissance d'un intérêt commun à être ensemble ( autre exigence : définir où s'arrête l'Europe. L'Europe a besoin de frontières). Le sentiment d'appartenance permettra une prise de conscience plus rapide des changements du monde et en même temps une plus grande efficacité dans les décisions.

.....Quand on a le sentiment de partager une destinée commune, on peut sortir des demi-mesures et faux-semblants qui sont, aujourd'hui caractéristiques de l'Union européenne. ......................Hahim El Karoui ( a.............................................................................................................................................................................................................................................................




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.............Une certaine idée de l'Europe....



...;.......A moins de considérer que la culture européenne, issue d'une histoire commune, est la seule à ne pas devoir être préservée et cultivée, il n'y a aucune raison pour que l'Europe ne reste pas un phare pour le reste du monde.

..........;Réduire l'espace européen à un carrefour de civilisations, de cultures et d'échange internationaux, est une démission et une désertion à l'égard de la cause européenne, qui donne lieu à une interprétation de l'Union vague et abstraite, sans objectifs immédiats, sans projet collectif et sans finalité.

.........;Avec la recherche obstinée de son unité et la perception sensible et émotionnelle de sa destinée, l'Europe ne sera pas « un grand peuple sans âme », comme est une foule à la dérive.....

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............... l' Europe :  une alliance de civilisation ... 



                          Les liens qui unissent les hommes sont d'abord d'ordre juridique et politique.

                          C'est la condition pour construire un espace fondé sur des valeurs qui transcendent la société, malgré ses diversités historiques et religieuses, ses divisions et ses inégalités.

                          D'où la difficulté  qu'il y aurait de "Faire l'Europe" avec des perspectives strictement économiques.

                          Quand " l'oeil comptable a remplacé l'oeil bâtisseur", il n'y a pas de projet pour une société, alors incapable de reconnaître ses valeurs et de défendre son existence.

                          Des sociétés " vieillissantes et jouisseuses", animées par des préoccupations exclusivement matérielles, ne peuvent survivre sans un projet collectif, commun, qui les dépasse et dans un espace qui le rend possible : l'Union européenne...........................................................................





........................................ La clef de l'Europe.



...C'' est la combinaison d'une volonté de puissance et le sentiment de vulnérabilité qui fait avancer toute entité politique : L'Europe n'échappe pas à la règle.

.....Le désengagement de l'Etat, dans le domaine économique, avec une politique délibérée de non intervention, émousse, aux yeux du citoyen, la sensation légitime d'appartenance à une communauté influente et respectée.

.....L'Etat maigrit, sauf de ses effectifs, renonce à ses responsabilités et à ses interventions régaliennes, provoque l'indifférence et l'abstention ; La participation et la passion du public pour la chose publique s'étiole au profit des intérêts individuels ou particuliers.

.....Nous avons perdu la clef de l'Europe en transférant la totalité du pouvoir économique de l'Union à une technocratie ( si indispensable soit'elle ) en lieu et place d'un gouvernement de l'Union qui rassemble les énergies d'une Europe fédérale et puissante.

.....Jean Monnet, en 2009, n'aurait pas dit autre chose.

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La croissance et la recherche : une illusion européenne.



L’Allemagne, qui représentait la principale source de croissance de l'U.E, grâce à son industrie manufacturière, accuse un fort repli, depuis 2007.

La croissance, basée sur le dynamisme des exportations, constituait pourtant le seul critère de la bonne santé de l'Union et le modèle invoqué par Bruxelles pour écarter toute forme de protectionnisme : Compenser les importations massives des pays émergents par la production d'articles et de produits à forte technologie.


Hors, c'est précisément la Recherche et la haute technologie qui sont la forme la plus perverse de fuite en avant, pour nos économies : La majeure partie de l'activité manufacturière est, aujourd'hui, délocalisée, particulièrement en Chine, où le savoir-faire et les procédures sont nécessairement mises à disposition des industriels locaux... et plagiés.

Pour s'en convaincre, il suffit d'apprécier les chiffres élevés de dépenses de Recherche de l'État chinois ( fondamentales et appliquées ), et l'infime portée de ces mêmes applications et de ses brevets, dans un pays aussi industrialisé.

.Avant d'augmenter la Recherche pour retrouver la croissance , l' Europe doit se poser les vrais questions...



...L'Europe introuvable !

..........Cessons de croire que l'Europe est partout et nulle part. C'est au non-européens d'en décider. Et ils ont déjà décidé, se réclamant à juste titre de la différence qui les a toujours définis, ou de celle qui leur était imposée par mépris.



..........L'Europe est d' abord en Europe. Dans toute l'Europe. Ce n'est pas le moment d'offrir des holocaustes aux démons du doute, mais de se concentrer, en assumant et dépassant, à la fois nos différences européennes, enjeu déjà asssez vertigineux sans qu'on vienne l'alourdir de l'idéologie de la non- identifié ou de l’identifié universelle.

..............................................................................................................................................Eduardo Lourenço



....................... Crise existentielle !

...........L'idée, qu'il serait possible de s'émanciper de l'obligation de s'incarner dans un territoire et dans une population définie pour construire l'Union européenne, relève du fantasme et de la désinformation.

........ Imaginer un gouvernement ou un Parlement cosmopolite mondial, viable, pour qui l'Europe serait, non seulement le marche-pied, mais l'embryon et le modèle, entretient le doute sur la finalité du projet politique européen.

.........L'inquiétude existentielle qui submerge les européens, depuis le Traité de Rome, sous la pression de mouvements de pensée polarisés par le droit comme seule assise du « vivre ensemble », paralyse et discrédite les héritiers de Jean Monnet pour qui, l'ancrage culturel, patrimonial, historique et géographique, détermine et justifie aussi l'identité particulière et unique de la communauté européenne... sur la voie d'une union fédérale.


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...............« L'Europe n'est plus qu'une Nation composée de plusieurs » Montesquieu

.. 

»...  de l'Union européenne : « si elle est une alliance de civilisés faibles, elle peut montrer par ses succès qu'à l'âge des empires et au temps des nations va succéder l'ère sage et ambitieuse des fédérations. »

...................................................Eric Zemmour ( Mélancolie française Fayard Denoël )



.............................................................." L'Europe, une  sur-nation"  Emmanuel Philibert de Savoie

L'Europe, une sur-nation, sous-entend, pour le parlementaire européen, que la construction européenne est vouée à un destin quasi national, socle incontournable de toute démocratie.

Comme toute communauté politique, établie sur un terrain défini et qui veut perdurer, l'Europe doit être personnifiée par une autorité souveraine.

«  Le principe de souveraineté réside essentiellement dans la nation » selon la déclaration des droits de l'homme, et le parlement est au centre d'un dispositif qui est la preuve et la manifestation qu'une nation européenne existe, désormais.

Certains ont beau vouloir que le principe démocratique se suffise à lui-même, ce dernier ne suffira jamais à définir le corps politique pour lequel il existe.

Il n'y a pas de contenu sans contenant, de parlement sans conscience de l'unité des européens, avec le sentiment d'appartenir à une grande démocratie.





-Il n'y a d'égalité politique possible sans Etat souverain et sans peuple constitué Pierre Manent

-Les Européens auront beau vouloir que le principe démocratique se suffise à lui-même, ce dernier ne suffira jamais à définir le corps politique sur lequel il s'exerce. Justine Lacroix

-Il n'y a pas de droit sans force. Spinoza

-Le seul moyen d'envisager le développement d'une véritable citoyenneté à l'échelle européenne serait de voir l'Europe se transformer en Etat-nation à vaste échelle Raymond Aron

-Constituer les droits de l'homme en une politique c'était se promettre à l'impuissance politique. Marcel Gauchet ..................



...Après le traité de Lisbonne : Le rêve européen.

.................................... La date du Conseil chargé de désigner le premier Président , dès qu'elle fût connue, provoqua une intense controverse sur le nom du bénéficiaire, et cela dans tous les Etats de l'Union.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, Les populations prirent la mesure du rôle central du Président du Conseil, porte voix de tous les européens.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, L'élection devenait un événement comparable, en tous points, au conclave romain ; Personne ne doutait que le meilleur d'entre eux sortirait des urnes, ce jour-là, pas plus que sa position serait récipiendaire, par facilité ou par efficacité, de toutes les interventions diplomatiques dans le monde, drainées au sommet des institutions européennes.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, Dans le même temps et tout au long de la mandature, une intense activité était consacrée, parmi les 27, à réunir les voix nécessaires pour constituer des majorités, pour les uns, des minorités de blocage, pour les autres, au Conseil puis au Parlement, en lieu et place de la régle de l'unanimité, si toxique.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, La societé civile et les forces vives prirent un intérêt renouvelé au vote des députés européens. Dans le cadre de la Codécision, la Commission continuait à proposer des lois, encore appelées directives, mais soumises au Conseil et au Parlement dans la plus grande transparence démocratique.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, De Vienne à Madrid, de Dublin à Athènes, les pétitions d'initiatives populaires se multipliaient pour renforcer la parole populaire, dans le cadre communautaire le plus large.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, C'est ainsi que parmi les 500 millions d'Européens, aucun n'ignorait qui était notre maison commune....... ..................

...à consulter ...



Le rapport du Groupe De Larosière sur la supervision bancaire

.......................................................................extraits .................................................................

( entre les mains de la Commission et des États membres de l'UE ).



« Les superviseurs nationaux n'ont pas été à la hauteur de leurs responsabilités » (De Larosière) . « Il y a eu de réels problèmes d'échange d'informations et de prise de décisions collectives impliquant les banques centrales, les superviseurs et les ministères des finances. »



« Les superviseurs n'ont pas été en mesure d'apprécier à quel point un certain nombre d'institutions financières dans l'UE [...] avaient accumulé une exposition exceptionnellement élevée à des produits financiers hautement complexes et, finalement, non liquides.



« Ils n'ont pas bien compris ou évalué l'ampleur des risques et ils ne semblent pas avoir correctement partagé leurs informations avec leurs homologues des autres États membres. »

« La forte concurrence internationale entre les centres financiers a aussi contribué à rendre les régulateurs et superviseurs nationaux réticents à prendre des décisions unilatérales. »



« Il y a eu un nombre significatif de cas de carences dans la supervision, par les superviseurs nationaux, de certaines entités financières : dans leur responsabilité de surveillance, les superviseurs n'ont pas joué un rôle à la hauteur de leurs

responsabilités. »



« L'évidence montre clairement que la fonction de prévention de crise des superviseurs dans l'UE n'a pas été bien exécutée et n'est pas adaptée à son objectif. »



La nécessaire « européanisation » de la supervision financière



la supervision quotidienne des établissements ou des opérations financières domestiques (dite « micro-supervision) peut continuer à être assurée par les superviseurs nationaux « de proximité »



Au niveau global, un nouvel organisme devrait être créé sous les auspices et avec le support logistique de la BCE. Il serait présidé par le Président de la BCE et composé des gouverneurs des 27 Banques Centrales, des présidents des collèges de superviseurs et d'un représentant de la Commission. Chargé d'apprécier, au niveau global, les risques macro-financiers, il disposerait - de la part des superviseurs nationaux - de la communication obligatoire de toutes les informations nécessaires et serait chargé de détecter à un stade précoce tout signe de faiblesse du système financier.



«  Au cas où certains États membres seraient réticents à s'engager dans le nouveau système « une approche de géométrie variable, basée sur les mécanismes de coopération renforcée ou d'accord intergouvernemental prévus par le Traité, pourrait être requise. »



Une révision nécessaire des Traités ?



Il n'était pas possible de proposer, comme le préconisent de nombreux observateurs - « une unification de toutes les activités de supervision des institutions financières transfrontalières au niveau paneuropéen ». Les implications politiques et techniques d'une telle approche seraient telles que le Groupe doute de la possibilité de les mettre en œuvre à ce stade. Mais « ce scénario pourrait bien sûr devenir plus viable si l'UE décidait d'avancer vers une plus grande intégration politique.»





La prochaine bataille mondiale.

La crise financière que nous traversons provoque une destruction de valeur sans précédent en Occident. Les plus belles entreprises situées à l'ouest de la planète sont à des niveaux de valorisation très éloignés de leurs valeurs réelles; Les liquidités se font rares, alors que les pays émergents croulent sous excédents commerciaux. Il en résulte une très grand vulnérabilité de nos actifs clefs; et parmi les plus précieux , les joyaux de la couronne : les grandes marques mondiales, à ce jour propriété des multinationales occidentales.



Il est donc vital pour l'avenir de l'Occident de les protéger. Nous avons déjà perdu la bataille de l'épargne ; Les nouvelles puissances possèdent des réserves financières qui contrastent avec l'endettement massif de nos vieux États. Nous avons globalement perdu la bataille de l'industrie et du même coup celle de l'emploi : Le cout de la main-d'œuvre et la faible appétence au travail des vieilles nations riches ont rendu difficile la lutte contre les délocalisations industrielles. Notre avance dans la compétition que se livrent les États pour former et attirer les cerveaux fond comme neige au soleil : Le système éducatif indien forme 260000 ingénieurs hautement qualifiés par an ; il y aura 2,5 millions d'Indiens avec un diplôme d'ingénieur informatique en poche.



Mais si il existe encore un terrain sur lequel nous bénéficions d'un avantage compétitif considérable c'est bien celui des marques. Nous possédons un art de construire et de développer des marques que l'autre partie du monde nous jalouse. Ce savoir-faire inégalé est le fruit de décennies de construction imaginaires, d'histoires entrepreneuriales érigées en légendes,de racines industrielles donnant naissance à des mythes, de liens émotionnels savamment tissés.



Trop de temps serait nécessaire aux nouvelles puissances économiques pour construire des marques fortes. IL ne fait aucun doute qu'elles chercheront à employer leur trésor de guerre pour prendre possession des nôtres

Christophe LAMBERT (cofondateur de l'Agence Blue Advertainment )





« La crise financière globale commence à mettre à l'épreuve la capacité de l'Europe à faire fonctionner une union monétaire multinationale sans une intégration politique et institutionnelle plus étroite. Si la crise financière s'aggrave, l'Europe devra faire face à des choix extrêmement difficiles. » Financial Times du 18 janvier 2009.







...Paradis fiscaux et fonds souverains : Une solution européenne.





Fonds souverains et paradis fiscaux ont en commun leur opacité.

Ils sont, néanmoins, une manne précieuse pour nos économies, après les défaillances bancaires de ces derniers temps.

L'Union européenne possède ses propres paradis fiscaux, à l'intérieur de son territoire : Les éradiquer trop rapidement ne servirait qu'à favoriser d'autres zones de non-droit.

Pourquoi ne pas permettre à ces fonds occultes de perdurer, à la seule condition d'être mis, par les banques impliquées, à la disposition d'un fond d'investissement,de développement et de recherche communautaire, qui garantirait leurs revenus et leur anonymat.

Gérés conjointement par la Commission et la B.C.E, ces fonds dits « souverains européens » serviraient à l'essor de projets industriels dont l'Europe a tant besoin.









L'économie sociale de marché, un enjeu d'une rive à l'autre du Rhin.

Sylvie Goulard et Karl Lamers

L'Union fait la force. L'Union fait la confiance. Voilà ce que la plupart des commentateurs retiennent de la riposte conjointe des Européens à la crise financière.

Compte tenu des réticences initiales, la performance de la Présidence française de l'Union européenne mérite d'être saluée. La réunion sans précédent des responsables politiques de la zone euro et des Britanniques marque une étape importante, et c'est heureux. Mais pour que l'Union se consolide durablement, un effort majeur est nécessaire, notamment de la part des Français et des Allemands.

Certains Français redoutaient, ces dernières années, une Allemagne trop forte. Ils feraient bien de craindre une Allemagne trop faible. Depuis l'hyperinflation des années 1920, terreau propice à l'éclosion du nazisme, les Allemands sont la hantise de toute forme d'instabilité. Les Français devraient aider l'Allemagne à surmonter ce traumatisme historique. Le moment est propice : La performance exceptionnelle de la Banque centrale européenne (BCE) discrédite les critiques déplacées à son encontre; La crise actuelle montre la valeur des principes de discipline monétaire et budgétaire en vertu desquels les Allemands ont renoncé au mark. Une France plus fiable serait pour l'Allemagne un partenaire plus sûr.

L'Allemagne doit cependant admettre qu'elle s'est enfermée dans deux impasses. La manière dont quelques barons locaux, drapés dans la « subsidiarité », ont réussi à faire passer la défense de leur pré carré avant l'intérêt général européen, est nocive. Comme première nation exportatrice du monde, l'Allemagne a tout à gagner d'une Europe forte, apte à jouer un jeu global. De même, L'Allemagne serait plus avisée de défendre le marché unique européen, dont ses entrepreneurs et ses salariés tirent un bénéfice considérable, que de céder aux pressions poujadistes de ses « contribuables ».

Encore faudrait 'il que ces derniers sachent que les Français on les Italiens ont pris une part plus lourde du fardeau budgétaire européen des dernières années.

Lorsqu'ils se sont d'abord opposés à une solution européenne pour sauver les banques, Mme Merkel et M. Steinbrûck ont commis une erreur d'appréciation. C'est d'autant plus surprenant qu'en décembre 2005, peu après son arrivée au pouvoir, la chancelière avait montré une grande hauteur de vue dans les négociations budgétaires européennes.

A Colombey, la messe franco-allemande continue d'être dite. Mais les deux gouvernements pratiquent le rite ancien, dos à la société. La décrue de l'apprentissage de la langue de l'autre, si grave pour l'avenir de l'Europe, ne trouble plus personne. Des deux côtés du Rhin, à l'exception d'initiatives ponctuelles comme « l'Année de la France » en Rhénanie du Nord-Westphalie c'est « l'English über alles ».

Sursaut intellectuel



Tout en défendant théoriquement une Europe diverse, Français et Allemands se sont résignés à l'uniformité. La déroute des conceptions dites  « anglo-saxonnes » devrait appeler un sursaut intellectuel continental. L'enjeu de demain, c'est la reconstruction du concept d'économie sociale de marché. Même Gordon Brown semble plus intéressé par des approches européennes. Des avancées conceptuelles inimaginables il y a quelques mois encore sont peut-être à portée de main.

C'est pourquoi la France et l'Allemagne doivent, avec d'autres partenaires de bonne volonté, reprendre l'initiative. La relance de 2007 n'a été qu'un trompe l'œil. Les discussions sur le Traité de Lisbonne ont eu lieu sous présidence allemande, à huis clos. Et les marchandages chers aux délégations diplomatiques ont produit leurs habituels effets : un texte qui n'avait de simplifié que le nom a été soumis à ratification sans qu'aucune leçon ne soit tirée de deux référendums français et néerlandais de 2005. Le traité de Lisbonne n'est en effet assorti d'aucune clause prévoyant qu'un pays votant non assume les conséquences de ce refus au lieu de le faire subir à tous les autres.



Sous la présidence française, le Conseil européen renvoie aux Irlandais le soin de trouver une solution au blocage institutionnel qu'ils ont crée.

Pendant la campagne référendaire dans son pays, le commissaire européen M.McCreevy a reconnu ne pas avoir lu le traité. Il n'a pas non plus anticipé les conséquences, en Europe, de la crise des prêts hypothécaires, qui a pourtant commencé aux États-Unis en Août 2007. La réaction unilatérale du gouvernement irlandais accordant une garantie à ses seules banques nationales doit conduire à placer ce pays devant ses responsabilités. Aussi, la sortie de crise incombe finalement moins aux pays défaillant qu'à ceux qui se sont longtemps dits le moteur de l'Europe ; Elle suppose aussi de restaurer l'autorité de la Commission, bien mise à mal en ce moment, et dont nous n'avons pourtant tous besoin.



Pendant que le monde change à vive allure, nous n'avons pas le droit de poursuivre nos petites querelles, de faire encore l'Europe au ralenti. La compétition mondiale est rude. Quand la crise sera achevée, les pays qui auront accompli les réformes structurelles et préservé leur ouverture, ceux-là jouiront d'une position plus avantageuse. Plus que l'Allemagne, la France a du souci à se faire, mais même l'Allemagne n'y parviendra pas seule.



Parce qu'elle possède une taille mondiale, parce qu'elle combine liberté d'entreprendre et régulation, concurrence et solidarité, l'Union européenne est notre avenir. Son succès suppose d'approfondir nos coopérations, notre connaissance mutuelle. C'est la confiance qui fait l'Union .





Les socialistes et l'Europe : Le grand retour ?

Chaque intervention du Parti socialiste en faveur de l'Europe rapproche la parti de son unité.

Les contradictions américaines après la crise du credit, les excès du libéralisme sans le garde fou de la puissance publique, ont démontré l'importance de l'Etat, des Etats, dramatiquements absents dans cette affaire.

Les déclarations de M.Montebourg, en faveur d'un gouvernement économique de l'Union européenne, laissent espérer que les socialistes ont mesuré l'inanité des solutions héxagonales : Il est des entreprises qu'aucune nation ne peut assumer seule; Les moyens de réguler existent et leurs applications sont à l'échelle exclusivement européenne.

Avec la crise financière, le vrai départ de Tony Blair de la scène européenne vient d'avoir lieu et avec lui, le trouble chronique de la gauche européenne : L'arrogance des thèses ultra-libérales a vécue et avec elle le désarroi de socialistes français.





La croissance et la recherche : une illusion européenne.

L'Allemagne, qui représentait la principale source de croissance de l'U.E, grâce à son industrie manufacturière, accuse un fort repli, depuis 2007.

La croissance, basée sur le dynamisme des exportations, constituait pourtant le seul critère de la bonne santé de l'Union et le modèle invoqué par Bruxelles pour écarter toute forme de protectionnisme : Compenser les importations massives des pays émergeants par la production d'articles et de produits à forte technologie.

Ont suivis les recommandations pour augmenter massivement les budgets sur la recherche et la haute technologie.

Hors, c'est précisément la Recherche et la haute technologie qui sont la forme la plus perverse de fuite en avant, pour nos économies : La majeure partie de l'activité manufacturière est, aujourd'hui, délocalisée, particulièrement en Chine, où le savoir-faire et les procédures sont nécessairement mises à disposition des industriels locaux... et plagiés.

Pour s'en convaincre, il suffit d'apprécier les chiffres élevés de dépenses de Recherche de l'État chinois ( fondamentales et appliquées ), et l'infime portée de ces mêmes applications et de ses brevets, dans un pays aussi industrialisé.

Avant d'augmenter la Recherche pour retrouver la croissance , l' Europe doit se poser les vrais questions...



             L'Europe et le commerce mondial.

            Un nombre croissant de produits exportés par la Chine sont jugés dangereux pour la santé par la commission européenne.    

                                     Face à la réprobation générale les chefs d'entreprise chinois invoquent les pressions insupportables faites par les centrales d'achat monopolistique occidentales pour faire baisser les prix ...à tout prix.

                                     En réalité, ce sont les mêmes pressions des mêmes centrales d'achat qui acculent nos entreprises et nos agriculteurs à comprimer, inconsidérément, leur prix de vente, à délocaliser, à prendre des risques financiers excessifs, à subir des O.P.A. hostiles ou, trop souvent ...à déposer le bilan.

                                     Etrangement, les critères de concurrence libre et non faussée ne s'appliquent pas à la grande distribution qui représente, collectivement, une forme de monopole beaucoup moins justifiable que les ententes industrielles, si sévèrement condamnées par Bruxelles.

                                     Les petits et moyens commerces ne représentent pas un argument sérieux pour contester cette forme hégémonique de distribution que pratique, dans l'indifférence générale, les grandes surfaces et leurs taux multiplicateur de marge brute.

                                     Par contre, il est dans les moyens de la première puissance du monde de réguler les échanges en imposant des règles qui fixent pour tous produits importés, exportés,  négociés, une référence tarifaire de gros unique, de base, avec des écarts et des échelles de remises, quantitatifs (ou qualitatifs), progressifs, transparents, plafonnés et contraignants.

                                     Ainsi, la moralisation des échanges de marchandises, leur parfaite visibilité, évitera l'écrasement artificiel des prix, les surenchères et les avantages occultes, nécessaires à la relance des activités à l'intérieur de la Communauté.

                                     Seule l'Union européenne, forte de ses 450 millions de consommateurs, peut engager une telle réforme pour une bonne et saine pratique de la  concurrence du commerce mondial.

 

  La machine à perdre l'Europe

                      De l'abus de la "concurrence libre et non faussée"

 

                                                 Neelie Kroes a fait de la lutte contre les cartels (1), les monopoles et les fusions en Europe, sa priorité.

                                                 Les vertus de la concurrence ne sont pas à démontrer pour le consommateur qui est l'objet de toutes les sollicitudes mais le Commissaire à la concurrence serait bien inspiré de dépasser les seuls questions d'inflation dans l'U.E. 

                                                Pour ne pas avoir été autorisé par Bruxelles, en son temps, à un rapprochement entre le champion français de l'aluminium et son homologue italien, PECHINEY a été contraint de déplacer son siège social en Amérique du nord pour finaliser son rapprochement avec son concurrent canadien ! 

                                                Polarisée sur les positions dominantes, à l'intérieur de la communauté, la Commission a négligé les réalités de la globalisation des échanges commerciaux, qui contraignent  , de toute façon, à affronter la dure compétition internationale.

                                                Par contre, les fusions et  les cartels entre industriels de l'Union sont nécessaires pour garantir la localisation de l'outil de travail et les emplois qui correspondent.

                                                De plus, ces regroupements entre acteurs économiques du même secteur d'activité procurent une garantie pour se préserver des prédateurs : La fragilité et l'isolement d'ARCELOR ont été déterminants dans le rachat inamical de MITTAL.

                                                Il est urgent que la Commission de Bruxelles  réinvente la machine à gagner.  

 

N.B   Il  est évident que la fragilité de l'industrie européenne encourage et facilite la pénétration des capitaux issus de la bourse de Londres qui gère une partie importante des profits pétroliers du Moyen Orient d'une part et des fonds de pension d'autre part.  Cela explique le zèle des commissaires issus du lobby britannique.

 

         Les délocalisations :  une épine dans l'U.E.

               Les délocalisations entraînent 8 % de chômeurs supplémentaires, chaque année, dans l'Union européenne qui totalise 14 millions de sans-emploi et 16 millions de salariés à temps partiel, en intérim et en C.D.D.

                          Malgré "l'agenda de Lisbonne" qui prônait, il y a dix ans, le plein emploi par la flexibilité, la réalité du travail en Europe, la qualité de vie des européens, les emplois de qualité, sont en régression.

                          C'est l'échec de la "flex-insecurité" : des pans entiers de notre industrie (1) disparaissent, laminés par des concurrents qui pratiquent le dumping social dans des pays(2) où le droit social le plus élémentaire n'existe pas.

                           Les états de l'Union s'essoufflent à compenser cela ; Les entreprises à haute technologie ou encore performantes subissent des charges d'impôts dis qualifiantes ; des sommes considérables sont affectées à la solidarité, aux demandeurs d'emploi, à une reconversion aléatoire, à la pauvreté de masse.

                           C'est cet  immense gâchis que serait évité en affectant ces fonds à la diminution du coût du travail en Europe dans les secteurs en grande difficulté.

                           C'est ainsi que l'on redonne un deuxième souffle à l'Union. 

                            

      (1)  Chimie, papier carton, textile, céramique, etc etc.

         (2)  Le dumping social, de la Chine en particulier, consiste à différer la juste répartition des richesses au profit d'une minorité, grâce à la passivité de ses clients.                        





...absence de politique industrielle en Europe = ARCELOR

  Histoire d'une catastrophe annoncée

                 1.   Arcelor sauvée avec les fonds publics  ( 50 milliards de francs ). Archives

                 2.   Arcelor privatisée  ( pour plaire à Bruxelles ).

                 3.   La fusion Arcelor-Siemens refusée  ( pour obéir à Bruxelles ).

                 4.  Fragilisée, Arcelor, modèle de vertu industrielle (*1) oublie le peu de vertu de ses actionnaires et devient opéable : Mittal absorbe Arcelor

                 5 Pas de politique industrielle commune, pas de gouvernement économique de l'Union : Un immense gâchis européen et des chômeurs en + en 2008.

                                                (*1) - 3 fois plus de brevets déposés ( avant le rachat ) que Mitttal.





 Triste bilan de l’euro fort ( Archives )



Selon l’observatoire français des conjonctures économiques ( OFCE), dans la zone euro, les prix du textile, des jouets et du matériel électronique, ont été diminués de 30 % en quatre ans.

Selon le même OFCE, la poussée de l’euro fort a conduit à une perte de 30.000 emplois, dans notre seul hexagone. (1)

Le niveau élevé des taux d’intérêt entraîne une chute des investissements, avec une forte pression sur les trésoreries des entreprises.

L’Europe ne pouvait se permettre un ralentissement de sa croissance dans une période où les augmentations constatées de l’inflation ne sont pas dues à une surchauffe de l’activité économique, loin de là, mais à des facteurs externes : crise de l’immobilier avec les suprimes américains, augmentation des matières premières et des produits agricoles dues à la demande accrue des pays émergents, nouvelles conditions climatiques , qui ne sont pas des évènements que la B.C.E est en mesure de corriger, sauf à aggraver la situation économique de l’ensemble de l’Union européenne.

Le dollar faible de ces dernières années a donné à l’économie américaine les moyens de faire face à la récession alors que celle-ci se précise chez nous avec un euro maintenu artificiellement trop fort, trop longtemps, qui risque, aujourd’hui, de baisser dans la pire des situations : une croissance en berne dans une Europe désindustrialisée.



  1. Bernard Krief, consulting au sujet des difficultés de l’entreprise DMC Tissus:  « Le mariage forcé avec Kohinoor, entreprise Pakistanaise, a été rendu nécessaire pour nous permettre de garantir un approvisionnement à bas coût en zone dollar, parce qu’aujourd’hui il est impensable de vendre aux Etats-Unis, en Russie ou en chine »





L' Euro contre l'Europe ! ( Archives )

Suite à la crise internationale des « subprimes », la B.C.E. a injecté plus de 200 milliards d'euros.

A la rescousse des canards boiteux et des aventuriers du crédit aux particuliers, la B.C.E, qui devait se contenter de surveiller l'inflation, persiste à maintenir un euro fort, coûte que coûte .

Et que coûte un euro fort : Des entreprises qui perdent en compétition sur les marchés internationaux, 128 milliards d'euros de déficit pour la balance extérieure de l'Europe avec la seule Chine et l'affaiblissement de l'outil industriel en général.

En réalité, des « facilités pour les spéculateurs et des complications pour les entreprise ».

P.S. Croissance inférieure à 2% pour nos amis allemands, prévue en 2008, avec un essouflement de l'activité manufacturière, enregistré en 2007.



       3  questions à Jean-Claude TRICHET  ( Archives )

 

                        Qu’elle est la part de l’influence sur la stabilité des prix ( priorité de la B.C.E )  due aux variations des taux d’intérêt ( fixés par la B.C.E ) par rapport aux pressions d’une concurrence, aujourd’hui, totalement mondialisée ?

           

                        Quel est l’incidence d’un euro fort ( voulu par la B.C.E ) sur les entreprises exportatrices (1), sur le nombre d’emplois perdus (2), sur la part du chômage dans les déséquilibres budgétaires et sur l’inflation par l’impôt       

 

                        Quel est l’intérêt d’un euro fort, dans une situation où les disponibilités en capitaux dépassent les nécessités de l’économie, qui favorise   les fonds de pension (3), sources de déséquilibres sociaux et de délocalisations ?

 

 

     (1)   Déficit de la balance commerciale en France et en Italie

(2)   Croissance toujours plombée en France en Italie, en Espagne et insuffisante dans le reste de la communauté..

(3)   Les grands groupes allemands font appel au marché financier et sont ainsi exposés aux OPA hostiles et anonymes. La vitalité de l’industrie allemande repose, en partie, sur les machines outils qui leur assurent une prospérité éphémère..

  Jean-Pierre Jouyet plaide pour une « diplomatie de l'euro » avec des « instruments décisionnels efficaces.

                                                                                              

 

                                Les pseudo européens  :  L'Europe dénaturée... (ARCHIVES )

  

                             Deux conceptions de l'Europe dénaturent le projet européen avec des formules creuses et nuisibles à l'Union.

                             La plus franche nous vient d'outre-Manche avec la récente déclarations de Gordon Brown, futur Premier re anglais : " Il n'y a rien entre la Nation et le Monde".

                             Les plus perfides, étalées dans l'indifférence générale du "mouvement" européen, se déclinent par des interprétations qui considèrent l'Europe comme "un moyen et non une fin".

                             C'est la conjuration des "Ultras" et des "Alter "...

                             Alter mondialiste, pour superposer et étouffer "l'entreprise européenne" dans un projet politique "euro méditerranéen", euro atlantiste, euro asiatique,  avec des préoccupations exclusivement géopolitiques, inspirées par le choc des civilisations !

                             Ultra libérale, pour conforter la mondialisation et l'aspect strictement économique de la globalisation.

                             Dans les deux cas, c'est un déni d'Europe ; le refus délibéré et masqué de la Construction européenne.

                                                                                                                     

                                              N.B   Une volonté partagée : L'entrée de la Turquie dans l'Union !

 

 

                                                                       Le troc des civilisations :  Islam - Europe. 

 

                 La conception démocratique des européens est imprégnée de sources religieuses et continue à se nourrir, libre pensée et laïcité incluses, de références issues de la religion chrétienne.

                           La plupart des formes de pensée et des lois des pays de l'Islam sont largement dominées, malgré la tentative kémaliste, par le culte musulman et le Coran.

                           Il serait alors injuste et irréaliste de vouloir imposer les mêmes modes de raisonnement et de fonctionnement à tous les pays du pourtour méditerranéen.

                           Si la géographie détermine grandement la politique, le poids de l'histoire rend caduque toute trajectoire commune.

                          Au point que certains (1) suggèrent d'engager " la déconstruction de la construction européenne au sujet de l'Islam"  pour mieux rapprocher les terre d'Islam du continent européen.

                          Ce serait le troc le plus stupide de l'histoire des civilisations.

 

                         (1) A la suite de Jacques DERIDA, Mustapha Cherif et de nombreux intellectuels algériens et turques se sont engagés dans cette voie : lire "L'Islam et l'Occident" ( Odile Jacob - Octobre 2006 ).   

 

 

POUR UNE  AGENCE DIPLOMATIQUE EUROPÉENNE.

  «  Le tout est supérieur à la moyenne des parties »  

    Chacun des Etats  de l’Union n’est pas en mesure de définir une politique particulière avec l’ensemble ou la totalité des pays du monde, mais tous possèdent une antenne diplomatique, souvent sans grand intérêt et toujours à grands frais.  

   D’où la nécessité de créer un poste diplomatique communautaire dans chaque capitale hors de l’U.E,  poste qui cohabiterait avec les ambassades des Etats qui souhaitent maintenir leurs propre délégation pour des raisons de proximité géographique, de passé colonial, de communauté de langue ou de population, d’intérêts économiques majeurs. 

   Les intérêts de l’Union sont globaux, tant au plan  économique que politique : L’Unité par la diversité sera renforcée par le truchement de l’agence diplomatique : Les attitudes inamicales, la surenchère, les initiatives intempestives seront relativisées, enfin la crainte des petits ou des moyens Etats d’être marginalisés sera écartée.

  La politique européenne doit être le  moyen de réaliser ses propres visées nationales en matière de politique étrangère mais aussi et surtout de participer pleinement à la politique « régionale ». Elle permet de « communautariser » les conflits éventuels avec les voisins de l’U.E. (1)

   «  Face aux nouvelles menaces du monde, aucun pays ne se suffit à soi-même ou n’est plus à la portée des Etats, fussent’ ils  petits ou grands. Seule une Europe unie peut avoir une influence suffisante, une voix qui porte ».(2)

 

        (1)     Elle intéresse particulièrement les pays de l’Est pour leurs relations avec la Russie, mais aussi ceux de l’Europe toute entière avec l’Afrique et le Moyen-Orient. 

        (2)  Déclaration d’Erkki Tuomioja, Ministre finlandais des Affaires Etrangères).

  

Missions et responsabilités complémentaires de l’Agence :

·          Ajuster les positions des membres permanents du Conseil de sécurité

              Angleterre- France ) avec les positions des autres Etats de l’U.E..    

                ·          Assister et faire valoir l’intérêt communautaire aux réunions du   Conseil européen des affaires étrangères.

                ·          Fixer les objectifs de la PESC

                ·          Renforcer le rôle de la Commission, en charge de l’Agence.

 



 

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